En1920, dans le Lower East Side, le quartier juif de New York, un adolescent, Noodles, vit de petites rapines avec ses copains Cocky, Patsy et Dominic. Survient un cinquième mousquetaire, Max, qui plus déterminé, prend en mains la petite bande. Au cours d'un règlement de comptes avec une autre bande, Noodles venge l'assassinat de Cocky en tuant le chef rival, Bugsy. Il
Leréalisateur et scénariste italien s'entretient en français avec Christian Defaye sur son nouveau film. Dernier de la trilogie commencée par "Il était une
Cétait l'époque où en 5 ans, on découvrait au cinéma Apocalypse Now, Voyage au bout de l'enfer, La porte du paradis, Raging Bull, E.T., Manhattan, Le
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Débutantau début du siècle par de fructueux trafics dans le ghetto de New York, ils voient leurs chemins se séparer, lorsque Noodles se retrouve durant quelques années derrière les barreaux, puis
QkCRb. Diffusé dimanche 6 mars 2022 à partir de 20h55 sur Arte, le film culte Il était une fois en Amérique est le dernier de la carrière de Sergio Leone. Télé Star vous dévoile aujourd'hui pourquoi le cinéaste n'a plus jamais tourné d'autres au cinéma en 1984, le film culte Il était une fois en Amérique, réalisé par Sergio Leone, sera rediffusé dimanche 6 mars 2022, à partir de 21h05 sur la chaîne franco-allemande Arte. Porté par Robert De Niro, James Woods et Elizabeth McGovern, ce long-métrage raconte, de la prohibition aux années 60, 45 ans des vicissitudes dramatiques du mafieux David Aaronson dit "Noodles", incarné à l'écran par Robert de Niro. Avec ses amis, il est passé du miséreux ghetto juif de son enfance aux plus hautes sphères du crime organisé de New long-métrage est devenu culte au fil du temps, il fut cependant un véritable gouffre financier à l'époque. C'est bien simple, Il était une fois en Amérique n'a amassé que 2,5 millions de dollars de recettes sur le sol américain, ce qui est extrêmement faible comparé à son investissement total, qui se situe entre 30 et 40 millions de dollars. En fait, le tournage de ce film a duré plus d'un an, ce qui a eu pour effet de faire exploser le budget de production, qui était estimé à seulement 3 millions de dollars. Pour expliquer l'échec de ce long-métrage outre-Altantique, il faut savoir que Sergio Leone avait passé un contrat avec les studios Warner, s'engageant ainsi à livrer un film de était une fois en Amérique Sergio Leone déprimé par les coupures de la Warner sur son filmCependant, après avoir constaté que le résultat final durait 4h25, le studio demanda au producteur Arnon Milchan de procéder à de nombreuses coupes pour respecter ce qui avait été décidé au départ. Les Américains euront donc droit à une version tronquée de seulement 2h19, beaucoup moins intéressante que la version intégrale dont ont bénéficié les Européens. Non seulement le long-métrage est quasiment réduit de moitié, mais tout est replacé dans un ordre chronologique dénaturant le film. Il fut ainsi évincé de la cérémonie des Oscars, étant donné que la décision de la Warner fit scandale à l'époque. Par ailleurs, ce choix a tellement déprimé Sergio Leone qu'il n'a plus tourné de film jusqu'à sa mort en 1989. Cependant, le cinéaste italien travaillait sur un projet de long-métrage portant sur le siège de Leningrad l'année de sa disparition. Inscrivez-vous à la Newsletter de pour recevoir gratuitement les dernières actualités © WARNER BROS 2/12 - ROBERT DE NIRO ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE DE SERGIO LEONEROBERT DE NIRO © WARNER BROS 3/12 - ROBERT DE NIRO ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE DE SERGIO LEONEROBERT DE NIRO © WARNER BROS 4/12 - ROBERT DE NIRO ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE DE SERGIO LEONEROBERT DE NIRO © EMBASSY INTERNATIONAL PICTURES 5/12 - WILLIAM FORSYTHE, JAMES HAYDEN, JAMES WOODS ET ROBERT DE NIRO ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE DE SERGIO LEONE WILLIAM FORSYTHE JAMES HAYDEN JAMES WOODSROBERT DE NIRO © WARNER BROS 6/12 - SERGIO LEONE ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE DE SERGIO LEONESERGIO LEONE © WARNER BROS 7/12 - SERGIO LEONE ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE DE SERGIO LEONESERGIO LEONE © WARNER BROS 8/12 - ROBERT DE NIRO ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE DE SERGIO LEONEROBERT DE NIRO © WARNER BROS 9/12 - IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUEDE SERGIO LEONE © WARNER BROS 10/12 - IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUEDE SERGIO LEONE © WARNER BROS 11/12 - SERGIO LEONE ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE DE SERGIO LEONESERGIO LEONE © WARNER BROS 12/12 - JAMES WOODS ONCE UPON A TIME IN AMERICA IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE DE SERGIO LEONEJAMES WOODS
SynopsisAvisBande-annonceArticles et vidéosCastingTitre original Once Upon a Time in AmericaAnnée de production 1983Pays Etats-Unis Genre Film - Drame Durée 220 min. -12 Synopsis En 1920, dans le Lower East Side, le quartier juif de New York, un adolescent, Noodles, vit de petites rapines avec ses copains Cocky, Patsy et Dominic. Survient un cinquième mousquetaire, Max, qui plus déterminé, prend en mains la petite bande. Au cours d'un règlement de comptes avec une autre bande, Noodles venge l'assassinat de Cocky en tuant le chef rival, Bugsy. Il est incarcéré. 1930. A sa sortie de prison, Noodles est accueilli par ses amis, devenus prospères grâce à la prohibition. Quand cette dernière est abolie, Max nourrit des projets très ambitieux il veut réunir des fonds en braquant la banque d'Etat. Noodles dénonce ses amis L'avis de Téléstar Sergio Leone évoque avec maestria cinquante ans de gangstérisme américain dans cette fresque éblouissante, nostalgique et brutale, dont les qualités dramatiques se doublent d'une reconstitution très soignée et des magnifiques compositions de Robert De Niro et James Woods Bande-annonce Vous regardez Il était une fois en Amérique. Votre bande-annonce démarrera dans quelques secondes. Articles et vidéos sur Il était une fois en Amérique 3Actu TV Le 11/12/2014 à 18h54 Quels sont les programmes à ne pas rater ce jeudi 11 décembre ? vous a concocté une... Casting de Il était une fois en Amérique Acteurs et actricesTreat WilliamsJimmy O'DonnellElizabeth McGovernDeborahDanny Aiellole commissaire de policeRéalisateurScénario
Prod DB © Warner Bros / DR IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE ONCE UPON A TIME IN AMERICA de Sergio Leone 1984 USA avec Sergio Leone sur le tournage d'apr?s le roman de Harry Grey Prod DB © Warner Bros / DR Replaçons les choses dans leur contexte. En 1984, lorsque sort Il était une fois en Amérique, Sergio Leone n'est pas en état de grâce. Son dernier long métrage, Il était une fois la révolution, date de 1971 et de nombreux projets ont été refusés par l'intéressé, voire avortés. Le cinéaste italien de 55 ans a également passé le témoin du western-spaghetti, qu'il a lui-même initié et sublimé. Il débute les eighties de façon peu glorieuse, en signant des publicités pour les glaces Gervais, les voitures Renault ou encore Europ Assistance et Palmolive. "Quand je fais un film publicitaire, avoue Leone dans le livre d'entretien avec Noël Simsolo éd. Cahiers du cinéma, je m'amuse !" Le cinéphile, moins, forcément. Et la nostalgie qui accompagne la trilogie des Dollars ou les autres Il était une fois... est teintée d'amertume à l'égard de cet auteur, génie du Cinémascope passé au format carré du petit écran. Leone n'est alors presque plus personne pour une industrie cinématographique qui a changé de visage en une décennie. Le nouvel Hollywood est déjà de l'histoire ancienne, sabordé par ceux-là mêmes qui l'ont érigé. Le cinéma italien, lui, a les deux genoux à terre et la tête plus très droite. C'est dire si la présentation de ce Il était une fois en Amérique au Festival de Cannes, en mai 1984, est inespérée. Son caractère spectral en sidère et en irrite plus d'un. Qu'importe, il est en prise directe avec un monde en mutation. Les premières minutes où un De Niro, ivre d'opium, se perd dans un labyrinthe spatio-temporel nous plongent d'emblée dans une spirale où souvenirs, fantasmes et délires contaminent le présent pour offrir une réalité malade et cadavérique. Le script est inspiré du roman The Hoods, d'Harry Grey, où l'auteur raconte par le menu son passé de gangster. Nous suivons David Aaronson, dit Noodles, élevé dans le quartier juif de New York dans les flamboyantes années 20, sa rencontre décisive avec son frère d'armes, Max, leur ascension dans le milieu du gangstérisme au cours des décennies suivantes et, inévitablement, la chute qui va avec. Comme chez Marcel Proust, la mécanique du temps brouille les pistes et perturbe tous les sens. Vaste programme ! Si actuel et pourtant anachronique à l'heure où naît, à Hollywood, la notion de blockbuster. Un statut qui le place d'emblée hors catégorie. Il était une fois en Amérique est un édifice monumental 3 h 50, appelé à traverser les siècles sans s'épuiser. Sa ressortie en salle aujourd'hui permet de vérifier in situ son formidable potentiel de sidération. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Au coeur du mytheDans cette merveille - on le répète -, tout est une affaire de temps. Étirées au maximum, les minutes, les heures, les années perdent peu à peu leur identité pour devenir des créatures hybrides qui encerclent les protagonistes. Signe de ce destin, la rencontre entre Noodles et Max se joue autour du vol d'une montre. Plus tard, les clés de la consigne où la bande d'amis entreposera son butin comme ses souvenirs seront planquées dans une horloge. Tic, tac, tic, tac... Un critique américain a justement écrit "C'est également une exploration cinématographique de la notion du temps comment il passe, comment on s'en souvient et, peut-être, comment on perçoit l'avenir." Le film s'articule comme un long flash-back où Noodles, homme grisonnant aux traits tirés, revisite avec désillusion un passé fait de promesses pas toujours tenues, d'honneur bafoué, d'amour sacrifié, et son lot de trahisons. Bien sûr, Sergio Leone a pris ses distances avec le roman, y intégrant des passages de sa mémoire pour en faire, comme il le dit lui-même "Une biographie à deux niveaux ma vie personnelle et ma vie de spectateur de cinéma américain." C'est que l'auteur, Harry Grey, qui se targue d'avoir décrit sans romantisme la réalité du milieu, a truffé son récit d'anecdotes inspirées des nombreux films noirs hollywoodiens. Leone les repère sans mal, "à partir du moment où l'imaginaire prenait autant le dessus sur la réalité, au point que l'auteur croyait faire du neuf avec les stéréotypes les plus courants, c'est que nous étions vraiment au coeur du mythe". Il était une fois... le cinéma ! Comme toutes les grandes oeuvres, l'histoire autour du film n'est pas rose. Il en aura fallu du temps plus de quatre ans, des tractations avec des producteurs pas toujours compréhensifs, des décors naturels éparpillés un peu partout à la gare du Nord de Paris notamment ! ou encore des collaborations avec des scénaristes de tous poils, dont l'écrivain Norman Mailer, pour venir à bout de cette odyssée. Côté casting, Robert De Niro, alors en pleine bourre Taxi Driver, Voyage au bout de l'enfer, Raging Bull,a très vite été pressenti pour incarner Noodles. Pour Max, en revanche, Leone imagine tout d'abord le Français Gérard Depardieu, reproduisant ainsi une partie de l'affiche de 1900,de Bernardo Bertolucci. Ce sera finalement James Woods, repéré au théâtre, qui emportera le morceau. "Son essai n'était pas concluant mais je sentais une réelle névrose derrière son étrange visage." L'art du cinéaste italien est d'avoir confronté le caractère très peu naturaliste du jeu de James Woods à l'intériorité brute de Robert De Niro. Il en résulte un puissant rapport de forces et une étrange connivence, faisant de Max le reflet déformé de Noodles, et réciproquement. L'entente entre De Niro, réputé exigeant, et Leone sera totale. Le cinéaste évoque des débuts houleux pour aboutir à une "harmonie rare". La fin du mondeMais l'héroïne de ce long fleuve "intranquille" est d'abord la mise en scène de Leone, qui réussit à sublimer tout ce que la caméra regarde. Ainsi, cette image de ce morceau de rue nimbé de fumée, où des silhouettes menaçantes viennent bloquer la course d'un enfant devant la majesté du pont de Brooklyn en arrière-plan, s'est imprimée à jamais dans l'inconscient du spectateur. Notons que cette dimension n'a pas forcément sauté aux yeux de tout le monde, à commencer par les distributeurs américains qui ont eu la riche idée de remonter le film de façon plus chronologique. Un peu comme si un galeriste avait demandé à un peintre du dimanche de retoucher les portraits de Picasso afin qu'ils paraissent moins déconstruits. Une aberration dont le marché européen a été heureusement préservé. Mais les chefs-d'oeuvre ont ceci de particulier qu'ils sont indestructibles. Il était une fois en Amériqueest aujourd'hui intouchable et n'a rien perdu de sa capacité à hypnotiser les spectateurs qui ont la chance de l'avoir vu. Leone voyait, dans ce voyage au bout de la nuit, "la fin du monde. La fin d'un genre. La fin du cinéma .... Tout en espérant que ce n'est pas vraiment la fin. Je préfère penser que c'est le prélude à l'agonie". Leone meurt quelques années après la sortie de son film, le 30 avril 1989, à 60 ans, laissant un autre film inachevé. C'est donc cette Amérique fantasmée et baroque qui restera son chant du cygne. Thomas Baurez Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
Écrans & TV 3 minutes à lire Publié le 04/03/22 mis à jour le 07/03/22 Partager Il était une fois en Amérique », de Sergio Leone 1984. Warner Bros Le film de Sergio Leone, diffusé ce dimanche 6 mars sur Arte, relate les souvenirs d’un ancien gangster plongé dans le trafic d’alcool pendant les années de prohibition. Analyse de la séquence du meurtre du tout jeune Dominic, scène capitale et bouleversante sur fond de flûte de Pan. Longtemps considéré comme l’inventeur d’un genre divertissant mais mineur baptisé non sans un brin de mépris western spaghetti », Sergio Leone dut attendre la sortie d’Il était une fois en Amérique pour être regardé d’un meilleur œil par une certaine critique obstinée à ne voir en lui qu’un démythificateur. Embrassée dans sa totalité, l’œuvre n’est pourtant que symboles et archétypes, merveilleux et grotesque, incessants miroitements entre passé et présent, tragédie, fantasme et bouffonnerie le langage même des mythes. Il était une fois les “gueules” de Sergio Leone Comme ceux d’Eisenstein, de Welles ou de Kubrick, les films de Leone se déroulent à la lisière du rêve, du bizarre et de l’invraisemblable tout en approchant des vérités éternelles. Bien sûr, cela ne va pas sans quelque déconstruction du faux ordinaire, de la réalité » prémâchée ; le réel brut ne surgira qu’au prix de cette cruauté. La séquence centrale d’Il était une fois en Amérique, celle où tout bascule, en est la parfaite illustration. Elle s’ouvre sur un plan large composé comme un tableau. Deux rangées d’immeubles en briques encadrent une rue quasi déserte. De la fumée sort d’un sol détrempé. Au fond, massif, imposant, le pont de Manhattan opère une trouée bleu-gris sur les teintes marron, ocre et rouge foncé. Ce n’est pas un canyon de l’Ouest américain, mais cet espace n’est pas moins mythique. Ici, les hommes, venus de la mer, ont bâti en hauteur, cru toucher à l’éternité. Et c’est bien ce que les cinq gamins qui traverse nt le cadre pensent avoir eux aussi atteint. Le rêve américain, sortir de la misère, manipuler l’argent, dominer la Babel de verre et de métal, égaler les dieux. Mais ces petits gars vêtus comme les gangsters à la dernière mode ont endossé des habits trop grands pour eux. Et oublié que les dieux réclament toujours un sacrifice. Le plus jeune d’entre eux, Dominic, danse et virevolte, s’échappe à droite, tandis que Cockeye littéralement, Œil de bite » l’accompagne de sa flûte de Pan. Des voitures, des charrettes apparaissent. Le pays se construit encore, oscillant entre la vieille Europe et une modernité rutilante. Deux policiers à cheval lorgnent le groupe, qui ralentit un peu. On a beau arpenter le pavé en se balançant à la manière des durs, on reste des gosses qui craignent le coup de bâton. La menace passée, Dominic poursuit sa course et, se détachant des autres, s’élance dans un tunnel. Soudain, il se fige. Silence et flûte de Pan Une silhouette se dirige vers lui, bouchant l’issue, fermant son destin. À toute allure, l’enfant revient vers Maxie, Cockeye, Patsy et Noodles en criant Bugsy comin’ ! Run ! » En contrechamp, les quatre amis s’arrêtent, hébétés. Bugsy, leur rival, leur avait déjà cassé la gueule. Cette fois, il vient pour tuer. Bref silence. Seconde interminable. Et soudain, la flûte de Pan reparaît avec un autre thème d’Ennio Morricone, tragique, très haut perché. On croit entendre un oiseau de malheur, voir battre les ailes de l’épouvante. s Bravo Il était une fois en Amérique Sergio Leone Le plan est l’un des plus beaux de l’histoire du cinéma. Au ralenti, les cinq enfants fuient vers la caméra et s’efforcent de se cacher. En retard, Dominic demeure seul au milieu de la rue quand retentit le premier coup de feu. Il s’effondre, touché au dos. Noodles se précipite et le traîne à l’écart, le pont monumental toujours dressé, indifférent, à l’arrière-plan. Dominic ouvre un œil, prononce Noodles, I slipped » Noodles, j’ai dérapé » et meurt. Image de pietà , aucun ange n’a été envoyé pour arrêter la main sacrificielle posée sur l’enfant. Capture d’écran du plan sur Noodles qui soutient encore le petit garçon sans vie. Warner Bros / Capture d'écran Contreplongée sur Noodles, qui soutient encore le petit garçon sans vie. Image de pietà . Aucun ange n’a été envoyé pour arrêter la main sacrificielle posée sur l’enfant. Tout a été affaire de regard, des flics sur les enfants, des enfants découvrant l’assassin, de celui-ci visant le plus faible d’entre eux, de Dominic à Noodles qui, ne sachant plus où poser ses yeux, se trouve dépossédé en un instant de son enfance et de son innocence. Bientôt, lui aussi va tuer. Avant le tout dernier plan du film, on ne le verra plus rire, plus jouir, à peine vivre. Se hisser jusqu’à l’Amérique impliquait la perte du corps et de l’âme. Le reste du parcours de Noodles ne sera que destruction, errances fantomatiques et erreurs tragiques, solitude sans remède. Il n’y a de mythes qu’inaccessibles. Mais en l’attestant, le cinéma de Sergio Leone offre en consolation la nostalgie et la pitié, la beauté des images, des sons, des expressions. Et restitue un peu de ce paradis perdu notre humanité. À voir r Il était une fois en Amérique, de Sergio Leone, dimanche 6 mars à 21h05 sur Arte. Partager Contribuer
SynopsisLe 3 décembre 1933, aux Etats-Unis. La Prohibition vit ses dernières heures. Noodles et ses amis d'enfance, des truands enrichis grâce à la contrebande d'alcool, doivent effectuer une dernière livraison. Pour les sauver d'eux-mêmes, Noodles a donné ses amis. Mais l'arrestation tourne à la boucherie et tous sont tués. Anéanti, Noodles s'installe dans une fumerie d'opium du quartier chinois et laisse les souvenirs remonter à la surface de sa mémoire. Quarante ans plus tôt, dans le quartier de Lower East Side, peuplé d'émigrants et de crève-la-faim, ils formaient une bande de gamins débrouillards déjà prêts à affronter tous les dangers pour sortir de la misère. Lui était séduit par l'inaccessible Deborah. De menus larcins en coups de plus grande ampleur, la bande de compères s'était peu à peu introduite dans le milieu de la criminalité, tout en cultivant une profonde amitié... Voir tout le casting
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